Entrée n°8
Le 9 juin dernier, le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), assemblée représentant les organisations professionnelles et consultée lors du processus législatif, a rendu un avis sur la question du renouvellement des exploitations agricoles en France. La Confédération Paysanne « salue l'adoption de l'avis du CESE (...) dont elle partage les constats et les principales préconisations », notamment « l'adoption d'une loi foncière ambitieuse pour mettre fin au verrouillage foncier » (un phénomène abordé par Lucile Leclair dans le Monde Diplomatique en juillet dernier), l'accompagnement financier et la formation des nouveaux agriculteurs et la revalorisation des retraites agricoles. Le syndicat rappelle qu'un quart des fermes pourrait disparaître d'ici 5 ans et que 200000 agriculteurs partiront à la retraite d'ici 2026. Dans The Conversation, le sociologue Antoine Pécoud rappelait que l'agriculture française restait très dépendante de la main d’œuvre étrangère peu qualifiée, comme l'a montré la crise sanitaire. Une situation qui favorise les abus et les violations au droit du travail, suscitée par la très grande spécialisation de l'agriculture intensive d'une part et alimentée par la disponibilité d'une telle main d’œuvre d'autre part.
La question de la responsabilité des crises a été largement évoquée dans la presse le mois dernier : enquête pointant le manque de moyens alloués à la prévention des risques en France dans le cas de l'accident à l'usine Lubrizol en septembre, plaintes pour gestion défaillante de la crise sanitaire par les autorités publiques et les Établissements d'hébergement pour personnes agées dépendantes (EHPAD), critique de l'extension du système assurantiel dans le secteur agricole pour la Confédération Paysanne, question du partage de la responsabilité entre humains et systèmes automatisés pour Hubert Guillaud... De son côté, la sociologue Perrine Poupin pointe du doigt la complaisance de l'État russe envers les entreprises. À partir de l'exemple de la catastrophe de Norilsk, elle montre que la société civile a été la première à donner l'alerte, bien avant les autorités et les exploitants.
Des communautés en ligne de fans de K-pop se sont illustrées à plusieurs reprises au cours du mois de juin en utilisant leur bonne connaissance des réseaux sociaux pour pirater des initiatives réactionnaires. Le 1er juin, des membres ont fait tomber l'application de délation mise en œuvre par la police de Dallas. Utilisant des scripts automatisés, ils ont ensuite fait disparaître les mots-clés utilisés par les suprémacistes blancs de la liste des sujets en vogue sur Twitter, au profit du mouvement Black Lives Matter ou encore d'Anonymous. Le 20 juin, de nombreux fans de K-pop se sont virtuellement inscrit à un meeting de Donald Trump sans pour autant s'y déplacer, laissant de nombreuses places vides dans la salle.
Échos de la mondialisation
« La lettre que vous avez sous les yeux est l’expression spontanée et déterminée de journalistes qui s’organisent pour faire la lumière sur toutes les zones d’ombre qui entourent l’agro-industrie bretonne. » Des journalistes et professionnel.les de la presse