Entrée n°14

Dans un article publié en octobre dans la revue Loss Prevention Bulletin, le Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industriels (BARPI) fait état de l'augmentation de l'impact des événements climatiques sur les installations industrielles françaises. Ainsi, le nombre d'accidents liés aux événements naturels a plus que doublé en dix ans, tandis que ceux liés aux fortes chaleurs a été multiplié par 8, passant de 7 enregistrements en 2010 à 56 en 2019. Un rapport de l'ONU, cité par Sylvain Genevois sur le blog collectif Cartographie(s) numérique(s), alerte de son côté sur les conséquences du vieillissement des barrages hydroélectriques. Construits majoritairement au milieu du XXème siècle, ces installations accusent leur âge et souffrent de « la fréquence et la gravité croissantes des inondations ». Leur dégradation, combinée aux modifications hydrologiques induites par le changement climatique et l'artificialisation des cours d'eau et des sols font peser des risques importants sur les habitants en aval. Dernier exemple en date : la rupture d'un glacier de l'Himalaya le 7 février dernier, provoquant une crue éclair qui a détruit un barrage hydroélectrique et tué plusieurs ouvriers.

Des particuliers aux intentions multiples et peu claires ont permis à l'action du groupe GameStop (spécialisé dans la vente de jeux vidéo) d'atteindre fin janvier une valeur artificiellement haute en investissant collectivement en bourse. En difficulté financière, l'entreprise était la cible de fonds d'investissements pratiquant la vente à découvert, c'est-à-dire misant sur la dépréciation de sa valeur. L'opération simultanée des copycat a eu pour principale conséquence de provoquer des pertes financières importantes pour ces fonds d'investissements. Plusieurs enquêtes sont en cours pour tenter de déterminer une éventuelle manipulation de marché, d'éclaircir les motivations des différents protagonistes et d'établir des liens potentiels entre petits porteurs, intermédiaires et fonds d'investissement. Selon certains analystes, cet épisode est le symptôme d'une période favorable à la prise de risque financière, où les politiques monétaires de soutien à l'économie provoquent un excès de confiance des investisseurs. Un changement de cap économique, combiné à des valeurs boursières surévaluées et à des réactions imprévisibles des investisseurs, pourrait faire courir le risque d'une nouvelle crise financière.

Saluées par l'OMS pour leur gestion de la crise sanitaire, les autorités cubaines ont approuvé le 5 février dernier l'ouverture au secteur privé de la plupart des activités économiques, jusqu'alors très majoritairement sous le contrôle de l'État. Après la période spéciale, la crise financière et une saison cyclonique dévastatrice en 2008 et le renforcement des sanctions économiques étasuniennes sous la présidence de Donald Trump, la crise sanitaire a accéléré les réformes économiques dans le pays. Autre changement majeur : l'arrivée en 2018 de l'internet mobile dans un pays au réseau filaire quasi-inexistant, comme le rappelle France 24 dans un reportage. La démocratisation de cet outil constitue pour la population un outil d'organisation et de communication sans précédent mais pose un défi politique aux autorités, qui semblent vouloir y répondre par davantage de contrôle.